Service de rénovation
Service de recoloration
Les étapes de la rénovation
Ensuite, le fauteuil ou le canapé est d’abord démonté et délesté de son assise.
Ainsi mis à nu, la carcasse peut être recollée et dégraissée. Parfois, un échange d’une partie de la carcasse en bois s’avère nécessaire (bois de hêtre de préférence). Puis vient le travail de reformation des accotoirs qui consiste à remettre des sangles, rembourrer avec du crin végétal, couvrir avec de la toile de jute, puis rembourrer encore avec une couche d’ouate.
Les étapes suivantes sont l’assise et le dossier: Ensuite, il s’agit de retendre les sangles et ressorts nosag, ou de les remplacer en cas de besoin. Suit le rembourrage au crin végétal et l’emballage en toile de jute fixé par points. A la fin nous finissons le bas du fauteuil club ainsi que sur l’assise sur laquelle reposera par la suite le coussin, avec une couche de toile de jute plus fine ou du jaconas.
Une fois l’intérieur remis à un niveau qui lui permettra une bonne longévité, le revêtement ancien est ensuite reposé sur la carcasse en bois emballée. Le cuir est ensuite colorié à l’aide d’un aérographe pour égaliser les nuances du vieux cuir, puis patiné avec plusieurs couches de cire pour nourrir et assouplir le cuir. Pour finir, les clous en laiton de décoration, de préférence les anciens, sont remis en place.
les matériaux
A l’origine, les fauteuils club ont été fabriqués à partir de matériaux de très haute qualité, assurant leur longévité : une structure en bois, de la toile et des sangles en jute, des ressorts nosag en fer (= no-sag, anglais : qui ne s’affaisse pas, autrement dit, des ressorts ondulés), du rembourrage en crin végétal ou animal, de la ouate et des plumes, un revêtement et un passe-poil en cuir, des clous en laiton…
Soucieux d’augmenter la marge de profit, ces matériaux nobles ont été malheureusement de plus en plus échangés à partir des années 1950 contre des matériaux de moindre qualité mais moins couteux, comme l’assise en bloc de mousse et des cadres de ressors en spirale ainsi q’un rembourrage moins solide des accotoirs, ce qui entrainait une perte de confort et de durabilité considérables.
Afin d’assurer le plus haut confort et la plus grande longévité possible, tout en respectant au plus près « l’âme » de la pièce d’origine, nous rénovons les parties du cuir qui ne sont pas trop abîmés, et en remplaçons seulement celles qui sont irréparables, par du cuir de vachette incolore, coloré ensuite en lui donnant la patine d’origine.
Pour la rénovation intérieure, nous travaillons avec des sangles en jute, du crin végétal et de l’ouate pour le rembourrage des accotoirs, et des ressorts nosag en acier, de la toile de jute forte, puis de la toile de jute moins forte ou du jaconas (tissu) pour la finition des assises. Afin de garantir le plus grand confort possible, nous utilisons, pour le rembourrage du coussin d’assise environ 1,5 kg d’un mélange de flocons de mousse (80%) mélangé avec des plumes (20%), ce qui correspond à un volume d’environ 0,5 m3 à l’état brut par coussin.
Enfin, pour garder au maximum l’apparence d’origine, nous nous efforçons de recycler les clous de laiton anciens.